L’illusion du « Je vais bien » : Quand la façade masque nos véritables blessures
Dans notre société actuelle, afficher le « Je vais bien » est devenu un réflexe presque automatique. Entre l'image véhiculée sur les réseaux sociaux, la pression professionnelle et la course effrénée au développement personnel, nous avons appris à cacher nos vulnérabilités derrière une façade de bien-être. Pourtant, cette illusion peut masquer des blessures profondes et entraver notre véritable épanouissement. Dans cet article, nous explorerons comment le conditionnement social, le mythe du développement personnel parfait et les enjeux de l’estime de soi contribuent à cette illusion, et nous vous proposerons des pistes concrètes pour renouer avec votre être authentique.
Le Masque du bien-être apparent
Dans notre société, nous sommes souvent encouragés à afficher une image de force et de positivité. Pourtant, ce masque peut dissimuler des émotions refoulées et des traumatismes passés. Dès l'enfance, les injonctions sociales et familiales nous apprennent à minimiser nos sentiments négatifs pour ne pas paraître vulnérables.
Résultat ? On se retrouve enfermée dans l'illusion que tout va bien, alors que, dans le silence, notre inconscient stocke des blessures qui continuent de nous influencer.
Les Pressions Sociales
Aujourd’hui, la société valorise la réussite, la productivité et l’optimisme.
Sur Instagram, LinkedIn et autres plateformes, nous sommes constamment exposées à des images de vies parfaites, de succès ininterrompus et de bonheur affiché. Ce flot incessant d’images idéalisées nous pousse à croire que nous devons toujours paraître fortes et résilientes, même lorsque nous sommes submergées par le doute ou la douleur.
Le « Je vais bien » devient ainsi une norme sociale, un masque que nous portons pour nous conformer à ces attentes.
Le Mythe du Développement Personnel
La course au développement personnel est aujourd’hui omniprésente. Livres, séminaires, podcasts et coachs promettent monts et merveilles : une transformation rapide, une estime de soi inébranlable, une vie sans stress. Pourtant, cette quête d’un idéal souvent inatteignable peut nous enfermer dans un cycle de remise en question constant.
Nous avons tendance à oublier que le véritable chemin de la guérison est long, complexe et non linéaire. Afficher « Je vais bien » devient alors une manière de masquer le fait que nous n’avons pas encore trouvé la paix intérieure malgré nos efforts.
Les Racines de l'incapacité à ressentir
Plusieurs facteurs expliquent pourquoi nous avons du mal à ressentir pleinement nos émotions.
Tout d'abord, le conditionnement et la théorie de l'attachement jouent un rôle crucial.
Nos premières relations déterminent notre "modèle interne de travail". Si, durant notre enfance, nous avons perçu l'amour comme conditionnel ou insuffisant, notre inconscient intériorise l'idée que nous ne méritons pas de ressentir ou d'exprimer pleinement nos émotions.
Cette injonction à « faire » plutôt qu'à « être » nous pousse souvent à remplir notre quotidien d'activités pour fuir le vide émotions, comme si cet espace, que nous craignons, pourrait nous ramener brutalement à nous-mêmes. Pourtant, c'est justement ce passage, cette capacité à être plutôt qu'à faire, qui est le seul et unique chemin vers la découverte de notre identité propre.
Ensuite, les traumatismes non résolus laissent des marqueurs psychiques indélébiles qui modèlent notre réponse émotionnelle.
Le cerveau, par mécanisme de survie, peut bloquer l'accès à certaines émotions pour nous protéger de la douleur, mais ce même mécanisme empêche une guérison réelle.
En d'autres termes, ces traumatismes créent des barrières internes qui nous isolent de notre essence véritable.
Des études en neuroplasticité, confirment que notre cerveau reste malléable tout au long de la vie. Cela signifie que, malgré ces schémas ancrés, il est possible de reconfigurer nos circuits neuronaux pour ouvrir la voie à une expérience émotionnelle plus riche et authentique.
Cependant, cette transformation durable ne se produit pas uniquement par la prise de conscience.
Il faut également entreprendre des actions ciblées pour reprogrammer nos schémas de pensée et apprendre à « être » plutôt que de toujours « faire ».
En adoptant cette approche, nous pouvons commencer à explorer le vide non pas comme un espace à fuir, mais comme le passage indispensable vers une reconnexion profonde avec notre identité propre.
En somme, l'incapacité à ressentir pleinement nos émotions trouve ses racines dans un ensemble complexe de conditionnements précoces, de traumatismes non résolus et d'une tendance à privilégier le faire plutôt que l'être. Reconnaître ces mécanismes est le premier pas vers une transformation profonde, qui nécessite à la fois compréhension, compassion et action consciencieuse pour nous libérer et retrouver notre véritable essence.
Clés pour reconnecter avec soi
1. Accueillir ses émotions sans jugement
Prenez le temps de vous poser et de vous demander : "Que ressens-je vraiment en ce moment ?" La pratique régulière de la méditation ou du journaling permet d'observer vos émotions sans les censurer.
Pratique : Asseyez-vous confortablement, fermez les yeux, et notez pendant 5 minutes tout ce que vous ressentez, sans jugement.
2. Reprogrammer votre dialogue intérieur
Il ne suffit pas de reconnaître vos blessures, il faut les transformer. Utilisez des outils comme la PNL, l'hypnose ou l'EFT pour remplacer les messages négatifs par des affirmations personnalisées.
Exemple : Remplacez « Je ne mérite pas d'être aimée » par « Je suis une femme qui mérite amour et respect » et répétez cette affirmation chaque matin devant le miroir.
3. S'entourer d'un accompagnement bienveillant
Se libérer de ses schémas inconscients est un chemin complexe qui nécessite souvent un soutien professionnel. Un coach ou une thérapeute spécialisé(e) en hypnose, EFT peut vous guider pas à pas dans ce processus de guérison.
Question à se poser : Qui dans votre environnement pourrait vous soutenir dans cette démarche de transformation ?
4. Intégrer des rituels d’auto-compassion
La guérison durable passe par l’intégration de pratiques quotidiennes qui nourrissent votre bien-être émotionnel. La méditation, la journalisation et la pleine conscience vous aident à explorer vos émotions en profondeur, à reconnaître vos douleurs et à vous reconnecter à votre être intérieur.
Exercice pratique : Chaque matin, prenez 10 minutes pour vous regarder dans le miroir et répéter vos affirmations positives. Notez ensuite vos émotions dans un journal, sans jugement, pour suivre votre évolution.
Questions et pratiques pour renouer avec soi
Question introspective : Quelles émotions avez-vous tendance à minimiser ou à masquer derrière le « je vais bien » ?
Exercice de visualisation : Imaginez-vous libérée de ce masque. Quelles sensations, couleurs et fils vous viennent à l'esprit lorsque vous pensez à une vie authentique et épanouissante ?
Rituel quotidien : Intégrez 10 minutes de pleine conscience chaque matin pour vous reconnecter à votre être intérieur et vous rappeler que vous méritez de ressentir pleinement.
Conclusion
L’illusion du « je vais bien » masque souvent des blessures profondes et des schémas inconscients qui nous empêchent de ressentir pleinement notre vie. Comprendre que la guérison ne se limite pas à la prise de conscience, mais nécessite également la reprogrammation de l'inconscient, l'intégration de rituels d'auto-compassion et un accompagnement bienveillant, est le premier pas vers une transformation profonde et authentique.
Si cet article résonne en vous, je vous invite à entamer ce voyage de transformation. Vous méritez de vivre une vie riche en émotions sincères et d’embrasser pleinement votre identité. Pour celles qui souhaitent aller plus loin, découvrez mon programme « Reconstruire l’estime de soi » – un accompagnement sur mesure pour vous libérer de vos schémas et retrouver votre véritable essence.
Prenez le temps de vous reconnecter à vous-même et de poser les bases d’une guérison réelle. Ensemble, brisons l’illusion du « je vais bien » pour révéler la force et la beauté de notre être authentique.